"Appelez-moi si je gêne" : à Marseille, les mots laissés sur le pare-brise des voitures mal garées créent des situations cocasses

Publié le 17 avril 2024 à 17h34

Source : JT 13h Semaine

De nombreuses municipalités suppriment les places de parking dans les rues, contraignant certains automobilistes à se garer en double file.
À Marseille, la technique du petit papier laissé sur le pare-brise avec son numéro de téléphone au cas où il faudrait déplacer son véhicule est bien rodée.
Et elle donne parfois lieu à des situations cocasses, comme l'a constaté une équipe de TF1.

Dans cette rue à quelques pas du Vieux-Port, c'est presque devenu une tradition qui accompagne le stationnement en double file. Un morceau de papier, un numéro griffonné... en cas de gêne, merci d'appeler. "C’est typiquement marseillais. C’est vrai qu’on manque beaucoup de stationnement, de parkings", affirme une habitante. Face au manque de places pour se garer, cette solution système D est plébiscitée notamment par les étudiants du quartier. "J'enlève le silencieux sur mon téléphone et j'espère qu'on ne m'appelle pas pour que je sorte la voiture !", résume l'un d'eux.

La méthode semble efficace. Mais encore faut-il avoir les bons numéros sur le pare-brise, et que leurs propriétaires répondent. Cela entraîne des situations plutôt cocasses, comme ce car de touristes qui se retrouve bloqué par une camionnette. De quoi créer un embouteillage dans cette ruelle au pied de Notre-Dame de la Garde. "C'est cool de laisser le numéro, mais ça ne répond pas. Il y a du monde qui travaille, regardez la queue. On va passer une heure", peste un conducteur pris au piège.

"J'ai tourné quatre fois avant de trouver une place"

En fait, ce sera vingt minutes, le temps de tenter de bouger la camionnette. Avant que le conducteur finisse par décrocher  et arrive... avec un brin de foi.  "On vient de m'appeler à l'instant, ça fait cinq minutes", assure-t-il avec un léger sourire. "J'ai tourné quatre fois avant de trouver une place", justifie-t-il

Avec la volonté de la ville de supprimer 2 000 places de stationnement en trois ans, la situation n'est sans doute pas prête de s'arranger. Heureusement, "la police est assez compréhensive en ville quand même, assure un conducteur. Sur les passages piétons par contre, on reçoit tout de suite les amendes, mais après, sur Marseille, ils sont compréhensifs, vraiment". Pourtant dans la ville, en moyenne, 70 PV sont dressés et dix mises en fourrière sont réalisées chaque heure suite à des stationnements gênants.


La rédaction de TF1info

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